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Femmes (2004 / 2014)

  • « Réveillez-moi » ou « La princesse endormie » - 2014
    Une princesse est allongée dans un cercueil, mais elle n’est pas morte, elle est juste endormie. Mais, attention, elle risque de passer à côté de sa vie si elle ne se réveille pas. Le spectateur est invité à essayer de la réveiller en l’embrassant (moyennant une pièce) ou en lui écrivant un message.
    Elle est le fruit de multiples inspirations :
    - les contes de mon enfance « Blanche neige » des frères Grimm et « La belle au bois dormant » de Charles Perrault.
    - Le film hispano-français réalisé par Pablo Berger (2012) « Blanca Nieves », film muet, en noir et blanc. Blanca Nieves, endormie, allongée dans un cercueil est montrée dans une foire. Le public moyennant une pièce peut l’embrasser pour essayer de la réveiller.
    - « Le Baiser de l'artiste », une performance de ORLAN en 1977 au Grand Palais : assise derrière une photographie grandeur nature de son buste nu traité comme un guichet bancaire automatique, Orlan interpelle le public : « Approchez, approchez, venez sur mon piédestal, celui des mythes : la mère, la pute, l'artiste. » Elle monnaye ses baisers, tandis qu'à sa droite, une autre silhouette photographique collée sur bois la montre en Vierge à qui l'on peut, pour le même prix, offrir un cierge. Cette performance a fait scandale.

 

  • « Ma Frida » 2013
    Hommage à Frida Khalo, artiste culte mexicaine des années 20 à 50, femme de l’artiste Diego Rivera, atteinte de poliomyélite à 10 ans et victime d’un tragique accident qui la rend presque invalide à 18 ans. Cet état dégradé sera malgré tout la cause déterminante de son talent artistique. Frida Khalo est pour moi le symbole de la souffrance (physique et morale) mais aussi de la résilience, de la force de vie et de la liberté.

 

  • « Mariée » 2012
    Pour cette sculpture, conçue pour une installation intitulée « Mariée prise dans une toile d’araignée sous les yeux de ses ancêtres », je me suis inspirée de la mariée qui sort des ténèbres du film d’animation de Tim Burton « Les noces funèbres » (2004) : une façon de parler du mariage et la perte d’une partie de soi (il n’y a plus que les os sur ses membres droits).

 

  • « Sirène » 2011
    Séductrice irrésistible en mal d’amour, la sirène évoque le pouvoir de séduction de la femme. Les sirènes sont des tentatrices mortelles des hommes et les détournent de leur véritable chemin.

 

  • « Vénus KhoiKhoi » - 2011
    J’ai découvert l’histoire de La Vénus Hottentote grâce au film « Vénus Noire » d’ Abdellatif Kechiche (2009). Saartjie Baartman, esclave d’Afrique du Sud au sein du peuple Khoïkhoï a été vendue à un européen. Sa morphologie hors du commun (hypertrophie des hanches, des fesses et des organes génitaux) « inspire » le colon qui l’exploite en phénomène de foire. Elle est « exposée » en Angleterre, en Hollande puis en France. On paye 3 francs pour la voir et plus pour la toucher. Elle devient par la suite objet sexuel (prostitution, soirées privées) et sombre dans l'alcoolisme. Elle meurt à Paris le 29 décembre 1815.
    Le moulage de son corps fut exposé au Musée de l'Homme, à Paris, jusqu'en 1976 et sa dépouille mortelle fut restituée à l’Afrique du sud en 2002.

 

  • « Il était une fois au pays des 1000 collines … » ou « Femme Tutsi » - 2004
    Par cette sculpture, je souhaite rendre hommage à toutes les mères et leurs enfants tutsis assassinés lors du génocide du Rwanda en 1994. En 2004, on commémorait les 10 ans de cet atroce épisode de l’histoire du Rwanda où plus d’un million de tutsis ont été massacrés en 100 jours.

 

  • « The secret of life is to have no fear » ou « Femme squelette » - 2004
    C’est un conte Inuit « La femme squelette » découvert dans le livre « Femme qui courent avec loups » de Clarissa Pinkola Estès qui m’a inspiré cette sculpture, sans en avoir conscience. Il ne faut pas avoir peur de la femme squelette, la Dame Mort, car elle sait quand est venu le temps pour les cycles de commencer et de finir dans une relation amoureuse. Le secret de la vie est de ne pas avoir peur.

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